Candidate pour l’AfD aux élections fédérales allemandes du 23 février, Alice Weidel compte bien confirmer la dynamique de la deuxième force politique d’Allemagne. Entre normalisation du parti et relativisation du nazisme, la docteure en économie, lesbienne et résidente suisse n’est pas à une contradiction près.
Alice Weidel, une économiste de 46 ans et coprésidente du groupe parlementaire de l'Alternative für Deutschland (AfD) au Bundestag, est la première femme à représenter le parti d'extrême droite allemand aux élections fédérales du 23 février 2025. Spécialisée dans le système de retraite chinois et ayant travaillé dans la banque d'investissement Goldman Sachs, Alice Weidel est également lesbienne et résidente suisse. L' AfD, pro-russe, anti-migrants et adepte du concept de "rémigration", espère profiter de la vague de succès récents, notamment une victoire historique lors des élections régionales en Thuringe en septembre 2024. Les sondages créditent le parti de 21 % des intentions de vote, juste derrière la CDU, qui mène avec 30 %. Malgré ce score, l' AfD est peu probable à former un gouvernement en raison du "cordon sanitaire" politique en Allemagne, bien que l'alliance récente entre la CDU et l' AfD pour un texte anti-immigration, une première depuis 1945, ait provoqué des manifestations de protestation. Alice Weidel, qui a également salué les similitudes entre le programme de l' AfD et celui de Donald Trump, incarne une figure emblématique d'un parti en pleine mutation et d'un pays confronté à une recomposition politique.
